On a avancé, dans un précédent article, la dimension systémique du projet. Maintenant il faudrait y rajouter une vision globale laissant entrevoir ce projet comme une brique sanitaire qui a un caractère d’urgence, compte tenu du nombre élevé de cancers qui déciment la population.

Cette brique sanitaire ouvre le débat sur la brique sociale et économique et sur celle de l’organisation de cette région. Bien évidemment Potentiel 3.0 n’a pas de légitimité pour traiter des autres briques. Néanmoins, sans elles le projet perdra de sa vitalité.

C’est une opportunité et une chance pour l’Europe de changer de paradigme en offrant à cette région des perspectives de paix durable.

Le Coronavirus a révélé une dépendance trop forte des pays occidentaux à la Chine.

Relocaliser directement en Europe va demander aux entreprises de faire un trop grand écart entre les salaires chinois et les Européens. La Bosnie, comme ses voisins ont des salaires qui permettraient de relocaliser à proximité des pays européens actuels.

Si on comprend cette situation l’effet sera double :

– On relance l’économique dans cette région et on relocalise aux portes de l’Europe.

– Ces pays retrouvant un niveau économique correct pourront plus facilement candidater pour rentrer dans l’Europe et rehausser progressivement leurs salaires.

La CEE doit décider, de façon forte, si elle s’engage à aider ces pays pour rentrer dans l’Europe. Derrière tout cela il y a, bien sûr, le comment faire ?

Cette vision tente d’aller vers un avenir où la paix serait construite sur la complémentarité alors que les accords de Dayton ont proposé une paix bâtie sur la division et le risque d’une prochaine guerre.

La paix durable est au bout des doigts de l’Europe, une diplomatie moderne et déterminée sera-t-elle en capacité de l’offrir au monde ?

La relocalisation des entreprises européennes de la Chine vers l’Europe est une opportunité pour ces pays. Ils sont géographiquement intégrés à l’Europe. Ils pourront reprendre la route vers leur adhésion à la CEE.