Pourquoi ce dessin ?

Le projet d’un centre d’oncologie à Bihac, en Bosnie I Herzégovine est complexe, sensible et humain. La dimension politique de l’Europe, de l’ONU, du FMI et bien d’autres intervenants économiques, sanitaires et sociaux n’ont pas infléchi la descente vers la pauvreté de ce pays (et de certains pays voisins) depuis 25 ans.
Comment espérer voir cette région rejoindre l’Europe en laissant se creuser les écarts en termes de pauvreté et de conditions de vie particulièrement dégradées ?

Ces 9 points expriment la théorie bien connue qui se résume ainsi : si on ne trouve pas de solution à une situation, à un problème, dans un cadre, il faut savoir en sortir pour créer de nouvelles conditions de résolution du dit problème ou de la situation.

Le logo de Potentiel 3.0 est extérieur au cadre pour symboliser cette intervention externe. Elle est là comme un élément déclenchant pour changer de paradigme et penser l’avenir de cette région non pas comme une zone sans espoir mais bien une région capable de rejoindre l’Europe dans les dix ou quinze ans à venir.

Les lignes qui sont dans le cadre montrent la diversité des problèmes et leur complexité (Voir précédent article « vision systémique du projet »).

Si on rajoute une notion psychologique à la réflexion c’est à ceux qui ont les moyens, la force et l’énergie de tout mettre en œuvre pour réduire les inégalités de tendre la main dans une dynamique positive, exigeante et constructive en termes de réciprocité et d’autonomie.

Il ne faut pas oublier que dans le Canton d’Una Sana, la guerre a confiné, de façon drastique, la population pendant 1201 jours. Loin de les protéger, comme on pouvait l’espérer, cette zone a vu son eau, ses rivières se polluer ainsi que la nourriture. Pour l’air, les bombardements et les armes toxiques sont venus accroître une pollution et contamination d’une extrême gravité.

C’est en cela que le projet oncologique à Bihac n’est qu’une brique d’une reconstruction plus globale. Potentiel fait sa part depuis 25 ans, avec ses petits moyens, c’est le temps d’ouvrir des chantiers tournés vers la paix.

Des solutions méritent d’être avancées !

Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU milite dans ce sens : « au-delà des constats et des déclarations il faut développer des stratégies, mettre en actes nos pensées, surtout quand elles sont respectueuses des peuples ».

D’autres messages du secrétaire général de l’ONU (Juillet 2020) confortent nos pensées :

« L’heure est à l’action mondiale, régionale et nationale … pour poser les fondements d’une relance verte, inclusive et résiliente »

Pour les 75 ans de la Charte des Nations Unies le Secrétaire Général appelle à faire « de ce projet de paix, de droits humains et de justice pour tous et toutes une réalité ».

Pour finir et renforcer la symbolique du dessin qui fait l’objet de cet article, Antonio Guterres a pu dire, quand il a pris ses fonctions : « qu’il est l’heure pour l’ONU de reconnaître ses lacunes et de changer ses méthodes de travail ». Il appelle son organisation à être « agile, efficace et privilégiant le résultat plutôt que la procédure, l’être humain plutôt que la bureaucratie ».

Est-ce-que ce message aura influencé nos décideurs ?

En tout cas l’association Potentiel 3.0 est mobilisée dans cet état d’esprit.