Les feuilles tombent, la sève du projet R.O.S.E monte.

Un mois d’octobre qu’est riche en contrastes

A la rencontre des élus USK avec de gauche à droite :
Hilmija Sulic – Association Potencijal Una Sana, JY Moine – Président Potentiel 3.0, Dzenada Badnjevic – interprète,
J. C. Thiabaut – Ambassade de France,  Sylvain Rigollet – Ambassade de France

Madame l’Ambassadrice de France à Sarajevo vient de confirmer son soutien au projet R.O.S.E. Elle rajoute qu’elle devenait partenaire de ce programme aux côtés des associations Potentiel 3. 0 et Potencijal Una Sana.

Cet encouragement témoigne de l’influence de nos associations dans leurs choix et les valeurs portées par ce projet. L’originalité de ce positionnement réside dans le double engagement de défendre un projet et de le contextualiser grâce à l’intermédiation.

Ce mois d’octobre 2021 a été le mois des rencontres essentielles. Potentiel 3.0 et Potencijal Una Sana, le docteur Mirsada Avadgic-Terzic, endocrinologue et coordonnatrice santé du projet R.O.S.E., ont mis toutes leurs énergies pour fédérer les acteurs cantonaux autour du projet de Réseau Oncologique et de Santé Environnementale.

Monsieur le Premier Ministre du Canton Una Sana a reçu une délégation de Potentiel 3.0 puis nous a rencontré pour préparer la venue de l’Ambassade de France à Bihac le 26 Octobre. Monsieur le Maire de Bihac en a fait de même. Le directeur de l’hôpital central du canton et monsieur le directeur de l’agence de développement du canton Una Sana se réjouissent d’un tel projet.

Cliquez pour prendre connaissance des soutiens obtenus :

               

De gauche à droite:
Soutien Directeur de l’agence Développement USK, Soutien du Directeur Hôpital Central USK, Soutien Ministre de la Santé USK,
Soutien Maire de Bihac, Soutien Premier Ministre USK.

Ces interlocuteurs ouvrent leurs portes et donneront leurs temps chaque fois que cela sera nécessaire pour appuyer, voire s’engager, dans toutes les démarches qu’il va falloir accomplir, maintenant que l’unanimité locale est acquise.  Ils ont confirmé le vif intérêt pour ce programme. Ils sont en harmonie avec le constat dramatique que Potentiel 3.0 avance quant au nombre anormalement très élevé de cancers dans la région Una Sana. Tout le monde s’accorde pour reconnaitre que les moyens, pour soigner correctement ces situations, ne sont pas réunis. L’hôpital est vétuste. En 2011 il a connu quelques rénovations suivies d’un grave incendie en 2013 ramenant l’établissement à une situation dégradée. Le matériel est majoritairement des années 1970. Une grande partie de celui-ci n’est plus opérationnelle. L’absence de prévention et de dépistage réduit l’efficience des soins prodigués. Les laboratoires, peu performants, ne sont pas des partenaires sécurisants. Quelques solutions, pour les situations graves, sont proposées à plus de 350 km et 5H 30 de route. Pour le service pédiatrique les déplacements en urgence, vers ces lieux mieux équipés, ne sont même pas possibles, faute de matériel pour transporter les nourrissons. Tous les médecins, soignants font leur possible pour obtenir des résultats mais la réalité reste implacable et les décès se suivent à une cadence insupportable.

Le pays se vide lentement du fait de cette situation. Des départs à l’étranger sont réalisés pour certaines familles. Les coûts exigés deviennent le moteur d’un appauvrissement accru pour elles. Elles vident leurs comptes, elles vendent ce qu’elles peuvent, vient ensuite la voiture puis la maison. Ils sont prêts à tous les sacrifices pour sauver un membre de leur famille quand ce n’est pas deux ou trois personnes gravement malades.

Le projet R.O.S.E positionne correctement la problématique. Sa proposition devient un espoir pour un grand nombre de personnes, en premier les patients qu’ils soient tout jeunes, adolescents, jeunes adultes ou plus âgés. Potentiel 3.0 avance avec ce binôme cancer/santé environnementale. L’enjeu d’une solution efficace passe par l’appropriation de ces deux dimensions pour une prise en charge globale de ce fléau qui frappe un futur pays Européen ou une base avancée du Moyen Orient si l’indifférence continue à faire le lit de futurs conflits.

Le devoir de solidarité devrait être l’élément déclenchant d’un engagement indispensable pour sauver une région et permettre sa reconstruction. L’excellence française risque de connaître une dégénérescence si elle ne fonctionne que sur et pour elle-même. Derrière ce projet les dimensions sanitaires, environnementales et sociales sont fortes. Il y a presque tout à faire. Le terrain est favorable à l’innovation et à la modernité. Ce projet ouvrirait des marchés pour les entreprises françaises en matière de savoir-faire en santé tant sur la partie technique que thérapeutique. Le projet R.O.S.E a l’avantage de proposer une réalisation concrète pour sauver des vies ce qui est mieux que de soutenir les pays par de grosses subventions qui sont trop souvent détournées.

Enfin si la France souhaite s’engager dans les Balkans Occidentaux. Voilà une proposition qui a l’approbation locale, ce qui est un atout majeur pour la réussite du projet.  Le caractère frontalier avec la Croatie et avec l’entité serbe de Bosnie montre l’ouverture de ce projet à une complémentarité salutaire avec ces territoires.

La balle est dans le camps de la France et de l’Europe, il y a urgence.